12.08.2011

Black Swan de Darren Aronofsky 2010

Premier article... il est plus que temps de se jeter à l'eau...




Black Swan... petit résumé:

"Nina(Nathalie Portman) est une danseuse de ballet étoile qui rêve d'obtenir le double rôle de "Reines des cygnes" (Queen Swan) dans le ballet le Lac des Cygnes*. Thomas Leroy (Vincent Cassel), le maître de ballet, la sait parfaite pour interpréter le "Cygne Blanc", mais doute qu'elle puisse aussi interpréter son double maléfique, le Cygne Noir (The Black Swan), rôle pour lequel Lily (Mila Kunis) lui semble mieux faite. Nina obtient néanmoins le rôle de "la Reine des Cygnes" et Lily devient sa doublure." (Wikipédia)

Voilà un synopsis assez succinct de ce qu'incarne ce film.

Ce qu'il faut savoir avant d'aller le voir c'est que Darren Aronofsky, réalisateur New Yorkais de 42 ans, et un génie dans l'art de donner des ambiances très pesantes dans ses films.

Petite filmographie:
Requiem for un dream (2000), pesant et choquant à souhait, âmes sensibles s'abstenir.
Abîmes (2002)
The Fountain (2006)
Et bien d'autres évidement (ce n'est que pour vous peindre le portrait émotionnel de ses films)

En ce qui concerne Black Swan, le film est porté par la grâce durant 1h43 avec des scènes de danse ensorcelantes même pour les néophytes de cet art de la maîtrise de son corps. Plus qu'une maîtrise, il s'agit réellement de pousser son corps jusqu'à l'extrême. Avez vous déjà essayer des pointes de danseuses? Danser avec? Avez vous déjà vu les pieds d'une ballerine? Pour atteindre un tel état de grâce, ces Petits Rats de l'Opéra, ces Étoiles se contorsionnent, saignent dans leurs chaussons de satin et ont une rigueur de vie qui n'a rien à envier à celle des nones. Elles sont tellement belles dans leur tutu, qu'on oublie la souffrance qu'il leur a fallu supporter pour qu'elles en arrivent là.

Malgré ces moments de magnificence, on est plongé dans une atmosphère lourde d'anxiété. On traverse ce film sur un fil ténu en se demandant à chaque instant à quel moment il cédera.

L'ambiance du film est scindé en deux l'univers. L'un, bien que édulcoré (chambre rose, oursons en pagaille, boite à musique) reste surtout sur protecteur. La mère de la danseuse est omniprésente et vit par procuration une gloire de jeunesse tant espérée. Pour revivre cette carrière arrêtée brutalement par la naissance de sa fille, elle inflige à sa fille de 28 ans une éducation castratrice, la traitant comme une poupée de cire (elle l'habille, la nourrit la surveille...)

L'autre est plus trash, plus libre.. plus noir. Il s'agit de la tentative du reste du monde de dépraver cette "petite fille sage", de trouver en elle son coté sombre. D'accéder aux fantasmes qui feront d'elle une femme.

On voit Nathalie Portman, avec cette fragilité qu'elle incarne, sombrer dans une folie psychotique jusqu'au point de non retour. C'est une vision bichromique de la vie de cette jeune femme. Il n'y a pas de compromis possible dans ce monde où elle se doit d'être d'une perfection maladive.

* Résumé du Lac des Cygnes

Une jeune princesse (la Reine des Cygnes) d'une immense beauté est victime d'un sortilège. En effet elle est emprisonnée avec les jeunes filles de sa cours dans le corps de cygnes blancs. Seule la nuit, elles revêtent leur apparence d'antan.
Un jeune prince vient à tomber éperdument amoureux de la jeune princesse et sait que l'intensité et la pureté de son amour pour elle rompra le sortilège.
Le sorcier, auteur du sortilège, mis au fait de cet amour, décide de se jouer du jeune prince et se sert de sa fille (le Cygne Noir), dont la beauté est en tout point égale à celle de la belle princesse, pour séduire le prince et rompre l'engagement amoureux qui devait mettre fin au sortilège.
Le prince tombe en pâmoison devant le Cygne Noir ce qui revient à rompre son engagement.
Le Cygne Blanc, (la Reine des Cygnes) dans un accablement qui n'a d'égale que son chagrin, met fin à sa vie.
Évidement le prince se rend compte de son erreur, mais il est trop tard.


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